Musée du jeu de Figueres

Rubriques rendez-vous ludiques, reportages

Figueres est une ville très connue des français pour deux principales raisons : son Théâtre-musée qui abrite la Fondation Gala-Salavador Dali et ses boutiques d'alcool et de tabac ! Mais il est un lieu méconnu, tenu par un passionné : le musée du jouet de Catalogne.

Josep Maria Joan Rosa a créé ce musée en 1982 à partir de sa collection personnelle de jouets et jeux souvent très anciens. A l'entrée du musée se trouve une salle accueillant les expositions temporaires. Et en ce début mai 2005, l'exposition temporaire est consacrée au « Monde en jeux », autour du livre d'Oriol Comas i Coma

L'Escale à jeux a visité pour vous cette exposition en compagnie de l'auteur et du conservateur du musée.

En route pour Figueres

Nous voici partis de Barcelone en train pour Figueres. Une heure et demi de train qui deviendront deux heures et demi suite à une panne. Heureusement, notre sac contenait quelques occupations saines. Après avoir testé un ou deux jeux pas terribles (où Oriol gagnait d'ailleurs systématiquement), nous jouons enfin à un bon jeu : Dalapapa, d'un jeune auteur lyonnais fort prometteur.

Oriol est aux anges ! Il a touché LA pièce magique qui lui rapporte 22 points d'un coup.

Il ne gagnera toutefois pas la partie qui se jouait en 120 points. Le score final : François 121, Chantal 113, Oriol 113. Autant dit qu'un gouffre nous séparait !

L'exposition temporaire

Més de 100 jocs indispensables
Màs de 100 juegos indispensables
(traduction française en cours ...)

Au mur, plusieurs reproductions des pages du livre indispensable d'Oriol, disponible au choix en castillan ou en catalan. L'exposition présente essentiellement les jeux dont le livre parle, sans pouvoir tous les présenter faute de place.

Chacun reconnaîtra les jeux jugés indispensables. Un jeu m'est inconnu dans la pile. Renseignement pris, « El Candidato » est la version espagnole du Djambi. Effectivement indispensable.

A gauche, Josep Maria Juan Rosa (Juan Rosa, c'est son nom) ; à droite, Oriol Comas i Coma.

À votre avis, Josep Maria est en train d'expliquer à Oriol :

  1. combien va lui rapporter l'exposition ?
  2. comment lâcher correctement les mikados ?
  3. comment attraper sans risque le totem de Jungle Speed ?
  4. comment placer le volcan dans Le Glaive de Vulcain ?

Hommages

Hommage à Alex Randolph, l'auteur de TwixT, Fantômes et Intrigues à Venise.

Hommage à Sid Sackson, l'auteur de Focus, Acquire et Can’t Stop.

Jeux à deux

À l'entrée de l'exposition, une table invite à jouer au Jeu du moulin, Lines of Action ou Hex. Oriol en profite pour initier Chantal au jeu de Claude Soucie. J'ai ensuite joué avec Oriol et j'ai terminé brillamment deuxième !

Vitrines de jeux anciens

Jeux traditionnels en bois ou boîtes d'éditeurs : tous les styles sont représentés.

Agon, un jeu que Michel Boutin propose de redécouvrir grâce à son recueil Jeux de pions pour aujourd’hui. À droite, un Pachisi d'origine asiatique.

Jeux modernes

Oriol est un peu fouillis. Il a involontairement mélangé de nombreux jeux dans les vitrines. Le rangement sera fastidieux !

1000 Bornes, d'Edmond Dujardin, considéré comme un jeu majeur à l'étranger et comme enfantin en France. Nul n'est prophète en son pays…

Une des nombreuses versions de Hex, le jeu de Piet Hein. Ceux qui croient le jeu élémentaire pourraient consulter d'un des livres de stratégie qui lui est consacré.

Risk, d'Albert Lamorisse. On ne présente plus le jeu français probablement le plus connu à l'étranger avec le 1000 Bornes.

La dernière version du jeu Le Lièvre et la Tortue n'est pas la plus heureuse à mon goût. mais décorée avec quelques cartes de Citadelles

A quoi on joue ? Diplomatie, Villa Paletti, El Grande, Abalone, Condottiere, L-Game, Sisimizi, Rencontre cosmique, Monopoly, Aztec, Capitol, Les Loups-Garous de Thiercelieux, Uno ?

Constructions aztèques sur la colline du Capitol.

Un jeu pirate se cache dans cette vitrine : Cathedral n'est pas distribué en Espagne. Seule la version pirate « Catedral » se trouve un peu partout en boutique.

Le chiffre de la bête est caché dans cette vitrine : RESULTA rapporte 66 points.

Illuminati, le chef d'oeuvre de Steve Jackson.

Quelques livres indispensables

Une vitrine présente quelques livres qui comptent. En particulier, on peut voir la reproduction du fabuleux « Livre des jeux d'Alphonse X ».

L'indispensable Le Livre des jeux de pions, de Michel Boutin, trône en bonne place.

Concours

Lors de votre visite, vous pouvez participer au concours. Trois questions vous sont posées.

Première question : deux objets sont présentés dans les vitrines alors qu'ils n'appartiennent pas au domaine des jeux de société. Lesquels ? (indice : ils ne sont pas sur la même photo mais sont tous deux sur une des photos ci-dessus).

Deuxième question : dans le bol ci-dessous, combien de dés ?

Troisième question : Quelle est la règle de cette partie d'Eleusis ?

Musée du jouet… et de quelques jeux

Le musée présente l'impressionnante collection de Josep Maria Joan Rosa et de sa femme. Quelques jeux précieux sont présentés ci-dessous…

Ce jeu de l'oie à thème fasciste est probablement la pièce maîtresse de la collection. Il représente l'entrée des troupes franquistes à Madrid, qui mit fin à la République espagnole et provoqua l'exil de nombreux patriotes.

Une vitrine présentant plusieurs jeux de l'oie.

Des jeux de cartes originaux, dont un consacré aux vedettes de la chanson.

Des jeux pour aveugles

Le musée consacre une vitrine aux jeux accessibles aux aveugles.

Un Jeu de l’oie d'une grande sobriété.

Un jeu de Pachisi / Dadas.

Ce jeu de Monopoly est le plus intéressant : le matériel permet à des aveugles de jouer avec des valides. L'accessibilité aux non-voyants ne se fait pas au détriment de l'attrait pour les joueurs voyants.

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François Haffner
8 mai 2005