Titre

Serengeti

alias Don
Auteur Michael Schacht  Cliquez pour accéder au
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Éditeurs Asmodee  Cliquez pour accéder au
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Queen Games  Cliquez pour accéder au
site officiel de l’éditeur
Année 2001
Joueurs 3 à 6
Public ados, adultes
Durée 30 min
Mécanismes combinaisons, enchères
Thèmes Afrique, gangsters, policiers, Mafia
Emplacements étagères du rayon S, réserve D
Jeu de l’Année Sélectionné 2004
Règle du jeu
Résumé
Ressources


Le jeu sur
BoardGameGeek


Galerie photos sur
BoardGameGeek


Le jeu sur
Club de La Rochelle


Le jeu sur
Ludo le gars


Le jeu sur
Myludo


Le jeu sur
Zoubaoum

Don et Serengeti sont tous deux le même jeu.

Don a pour thème le contrôle de quartiers par la mafia. Il est vendu de base en langue teutonne. Serengeti a pour thème le commerce de sculptures africaines. Il est en français chez tous les bons vendeurs-conseils.

Peut-être pour se démarquer, Queen Games a décidé d'éditer des jeux dans des boîtes sortant des formats habituels. Si vous êtes collectionneur, les formats Queen Games sont un casse-tête à ranger, mais là n'est pas le propos.

Je ne suis pas toujours d'accord avec les critiques de Bruno Faidutti, mais je me suis laissé tenter par Don. Son choix est judicieux. Le jeu est bon, rythmé, innovant, et beau, ce qui ne gâche rien.

   

Les trente cartes à acheter se différencient par la couleur et le numéro. Il y a 6 couleurs et 10 numéros. Les cartes sont mises aux enchères par lot de 1, 2 ou 3 cartes. Au fur et à mesure que les joueurs acquièrent des cartes, celles-ci sont exposées devant eux.

À la fin de la partie, chacun marquera des points d'autant plus importants qu'il aura des collections importantes dans une couleur. Une carte rapporte 1, deux cartes rapportent 3, trois rapportent 6, quatre donnent 10 et cinq cartes, soit le maximum, rapportent 15 points à celui qui les a réunies.
Pour l'instant, rien de bien original.

Mais deux règles viennent donner à ce jeu toute sa grandeur :

  1. Les cartes gagnées lors des tours précédents sont un handicap pour enchérir. Il est interdit au joueur d'énoncer des enchères dont la valeur termine par un numéro exposé devant lui. S'il a déjà acheté un 8 et un 6, par exemple, il ne peut enchérir ni à 6, ni à 8, ni à 16, 18, 26, 28, etc.
  2. Mais les cartes gagnées rapportent aussi de l'argent en cours de jeu. Lorsqu'un joueur emporte les enchères sur un lot, l'argent qui vient d'être dépensé est offert au joueur qui possède devant lui le plus de cartes avec le numéro correspondant au chiffre des unités de l'enchère. Si par exemple l'enchère finale est 27, le joueur qui possède le plus de 7 devant lui gagne les jetons ! D'éventuels ex-æquo se partagent la mise.

Vous comprendrez rapidement toute la difficulté de ce jeu, où il faut à la fois essayer de collectionner les couleurs, ne pas avoir trop de numéros différents pour ne pas être gêné dans les enchères, en avoir quand même un peu pour essayer de gagner des mises. Bien entendu, il faut aussi éviter d'enchérir en utilisant la valeur terminale d'un adversaire dangereux. Un vrai casse-tête, et de nombreuses parties en perspective avant de commencer à maîtriser le jeu.

Un bon jeu, auquel je donne une bonne note, mais qu'il ne faut pas jouer avec n'importe qui. Il suffit d'un joueur qui se désintéresse un peu du jeu pour gâcher totalement la partie.

Ma préférence va toutefois nettement à San Marco, lauréat ex-æquo du Trophée Faidutti 2001. Mon conseil : achetez les deux !

2002 : Serengeti

Le jeu a été édité en français par Asmodee, sous le nom Serengeti. Le thème devient celui de la collection d'œuvres africaines. Les cartes sont nettement plus belles, mais l'éditeur a cru utile de remplir la boîte avec d'énormes jetons qui tiennent difficilement dans la main.

Mon conseil : récupérez les pions pour créer des jeux, et mettez à la place des pions plus classiques, que vous prendrez dans une boîte de jetons ou en piquant le Puissance 4 de votre petit-frère.

 

François Haffner
avant 2009