Appaloosa

À ma connaissance, Dominique Ehrhard ne s'était jamais frotté aux jeux de courses de chevaux avant Appaloosa. Le moins qu'on puisse dire c'est que la réalisation du jeu est très moyenne, avec des petits bouts de carton et quelques pions en plastique fin. C'est dommage car les mécanismes sont intéressants : objectif secret et absence totale de hasard.

Pour gagner, il faut qu'un cheval appartenant à un joueur franchisse la ligne d'arrivée. Le mieux étant que ce cheval soit le vôtre !

Deux types de cases spéciales donnent du piment à la course. Les cases « fer à cheval » permettent au cheval qui s'y arrête de repartir de plus belle au tour suivant. Les cases obstacles font reculer si on ne les franchit pas.

L'avancée des chevaux se fait à l'aide de jetons. Six chevaux courent en avançant selon les jetons joués d'une valeur croissante de « 1 » à « 5 ». Le premier joueur avance un cheval de une case. Le suivant choisit à son tour un cheval et l'avance de deux cases, etc. Le cinquième cheval déplacé avancera donc de cinq cases. Il est donc tentant de ne pas avancer son propre cheval quand on doit poser un jeton de faible valeur, en espérant qu'il sera avancé plus rapidement par un des joueurs suivants. Sauf que le sixième cheval n'avance pas du tout !

Il serait dommage que la réalisation moyenne vous dissuade de vous frotter à ces mécanismes astucieux et presque pervers, comme on les aime.