Archimedes

Archimedes, c'est un peu les « Dames chinoises cubiques ». Le tablier, constitué de cases creuses triangulaires, reçoit les pions en forme de cube. Le but du jeu est d'amener le premier ses quatre pions de l'autre côté de l'hexagone.

Original, Archimedes l'est au moins à deux titres. D'abord par la forme des pièces, ensuite par la méthode et la longueur de déplacement.

On avait déjà connu des tabliers aux cases triangulaires, comme par exemple Sâhârâ. Mais ici, la case est creuse et le cube, en se logeant dedans, déborde sur trois autres cases (ou deux s'il est au bord), ce qui peut empêcher le passage de pions adverses, mais aussi ceux de son propre camp.

La longueur du déplacement d'un pion est déterminé par le nombre de pions qui se trouvent dans son alignement, y compris le pion lui-même.

Le système ressemble beaucoup à celui de l'excellent et méconnu Lines of Action. Sauf qu'ici, le déplacement ne se fait pas tout droit, mais en louvoyant de case triangulaire en case triangulaire. Il s'agit donc tout à la fois de se ménager des mouvements futurs, et de priver le ou les adversaires de pions en alignement et donc de possibilités de mouvement.

Un jeu diablement intelligent, qui s'explique pourtant en trente secondes. Chapeau Monsieur Niek Neuwahl !