Titre

Crise-Crash

Auteurs Audrey Cassard  
Franck Moutot  
Éditeur Crise-Crash édition  Cliquez pour accéder au
site officiel de l’éditeur
Année 2010
Joueurs 2 à 6
Public enfants, ados, adultes
Durée 45 min
Mécanisme économie, gestion
Thème humour, dérision
Emplacement réserve C
Site officiel
Règle du jeu
Ressource


Le jeu sur
Jedisjeux
                 

Crise-Crash se situe clairement dans la tradition des jeux de société familiaux où l'on manipule des brouzoufs

Lire la définition
de brouzoufs
sur Wiktionnaire
, comme le Monopoly, La Bonne Paye et autres Richesses du monde. On n'est donc pas dépaysé par les mécanismes de base : on jette le ou les dés, on avance, on se conforme à ce que dicte la case d'arrivée. Parfois quelques choix s'offrent à nous, comme d'acheter ou non un commerce. Rien, donc, de fondamentalement nouveau.


Crédit photo : Ivy Colin

Mais l'esprit de Crise-Crash est beaucoup plus cynique que ne l'est celui des habituels jeux du genre. Ici, le but n'est pas de faire fortune, mais de faire faillite moins vite que les autres. C'est la crise et tout va de mal en pis. Chaque case est l'occasion de se ruiner pour un nouveau motif. Les « Coups de bourse », par exemple, sont l'occasion de perdre beaucoup d'argent, en achetant des actions que l'on revendra souvent à perte.

Les deux joyeux drilles qui ont imaginé cette distraction ont surtout voulu apporter un peu d'humour à un genre souvent ennuyeux.

On pourrait déplorer le manque d'initiative des joueurs, qui subissent beaucoup sans prendre beaucoup de décisions. Mais il ne faut pas oublier la règle : elle dit explicitement que chacun peut adapter le jeu à sa convenance. Rien ne vous empêche donc d'appliquer à Crise-Crash quelques variantes nées de votre imagination. Et comme les façons de perdre vite beaucoup d'argent sont légion, on ne devrait pas manquer de variantes.

En particulier, je recommande de laisser un maximum de liberté aux joueurs pour se vendre ou s'échanger ce qu'ils peuvent posséder : points de permis, étoiles, titres, etc. Quand la crise est là, on ne peut pas empêcher les joueurs de se « débrouiller » comme ils peuvent, éventuellement en facilitant le petit commerce. On pourra aussi décider que le joueur qui possède encore son permis, et qui est donc tenu normalement de jouer deux dés, puisse choisir à chaque tour le nombre de dés qu'il veut jeter.

Surtout, n'oubliez pas : Crise-Crash est un jeu familial dont le but ultime est de rigoler ensemble. Le hasard est très présent ? Il faut l'accepter, ou alors jouer à l'un des milliers d'autres jeux à votre disposition dans toutes les bonnes ludothèques.

                 

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François Haffner
5 septembre 2010