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Titre | Dominion |
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Auteur | Donald X. Vaccarino | |||
Éditeur | Filosofia | |||
Année | 2008 | |||
Joueurs | 2 à 4 | |||
Public | ados, adultes | |||
Durée | 30 min | |||
Caractéristiques | multiprimé, cartes, innovation | |||
Mécanismes | collecte, recrutement de matériel (deckbuilding) | |||
Thèmes | histoire, Moyen Âge | |||
Emplacement | étagères du rayon D | |||
Festival de Cannes | Sélectionné 2009 | |||
Deutscher Spiele Preis | 1er Prix 2009 | |||
Spiel des Jahres | Jeu de l’année 2009 | |||
Spiel der Spiele | Meilleur jeu entre amis 2009 | |||
Swiss Gamers Award | 2e Prix 2010 | |||
Règle du jeu | ||||
Vidéorègles | ||||
Résumés | ||||
Ressources | ||||
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Curieux jeu que ce Dominion ! Clairement inspiré, jusque dans son vocabulaire, des jeux de cartes à collectionner, Dominion n'en retient que les côtés sympathiques, laissant de côté la face mercantile, si déplaisante, de ce loisir. Je ne pensais pas qu'un jour j'éprouverais autant de plaisir à jouer à un jeu de ce type, mais force est de constater que le jeu est franchement réussi.
Les parties sont courtes et extrêmement variées, puisqu'à chaque fois on n'utilise que 10 des 25 cartes Royaume possibles. La règle prétend que cela donne « un nombre incalculable de configurations de jeu possibles », ce qui est bien sûr faux : le nombre maximum de configurations possibles est tout à fait calculable : dès que vous aurez joué 3 268 760 parties, vous aurez épuisé les différentes possibilités, et vous pourrez dire que vous avez fait le tour du jeu, ce qui n'est pas insurmontable. Si l'on considère comme raisonnable de jouer deux parties par heure et quatorze heures par jour (il faut aussi garder un peu de temps pour manger, dormir et prendre soin de son corps), et en admettant que vous commenciez à jouer le jour de Noël 2008, vous aurez totalement exploré Dominion dès le lundi 27 mars 2648. N'oubliez pas de plastifier les cartes. On a pu reprocher au jeu son manque d'interactivité. Il est vrai que chacun joue un peu dans son coin, et que les quelques coups fourrés autorisés par certaines cartes s'adressent à tous les autres joueurs. On peut regretter ce manque d'interaction, mais le jeu reste cependant extrêmement séduisant avec sa variété (quasi) infinie. Une fois de plus, le thème est totalement plaqué. Il ne faut pas s'effrayer de voir une carte « Village : + 1 carte, + 2 actions » ou une autre carte « Bûcheron : + 1 achat, + 2 crédits ». À mon avis, il ne faut pas chercher à comprendre la logique des attributions d'effets. Le jeu présente plusieurs attraits intéressants. Les joueurs débutants n'ont pas énormément de handicap par rapport à ceux qui ont déjà joué. Tout au plus les joueurs chevronnés auront-ils déjà eu l'occasion de tester quelques combinaisons. La grosse boîte, qui semble un peu inutile au départ, permet de bien ranger les cartes et de les retrouver facilement. La règle est particulièrement bien rédigée, et tous les termes employés sont expliqués clairement. Bref, que du bon. Et par chez moi, on enchaîne les parties avec enthousiasme. Comment choisir les cartes…C'est le dernier sujet de discussion à la mode. On peut les tirer de manière aléatoire ou tenter d'autres méthodes. Sur le site de Filosofia, on nous propose que chaque joueur choisisse une partie des cartes. Chaque méthode a en fait ses avantages et ses inconvénients. Le hasard complet peut aboutir à des configurations où plusieurs cartes ne servent pas à grand-chose. Le choix d'une partie des cartes par chaque joueur peut entraîner trop de cartes aux effets semblables ou un manque de variété dans les valeurs des cartes. À vous donc d'imaginer votre méthode de sélection. Vous pouvez, par exemple, élire un roi au pouvoir héréditaire qui décidera, sous inspiration divine, des dix cartes en jeu. Ou alors, ne choisissez tout simplement pas : essayez une après l'autre, dans l'ordre alphabétique, les 3 268 760 combinaisons ! |
Bibliographie
Ressources
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François Haffner 23 décembre 2008 |