Une présentation par Gilles Lehmann   Quelques présentations sont rédigées par des amis de l’Escale à jeux, tous fins connaisseurs du domaine des jeux de société.

S’il était fâcheux de mêler le jeu à la politique, cet éditorial n’aurait pas de raison d’être. Par chance, je n’ai pas eu besoin d’entrer dans cet épineux débat, je dis par chance car mes amis savent très bien que j’ai peu de goût pour la provocation gratuite et la vaine polémique. C’est le jeu lui-même qui m’a conduit vers les interrogations politiques du moment. Laissez-moi vous conter comment.

Dernièrement, en pénétrant dans la boutique de B., en la bonne ville de D., comté de C., j’ai heurté une pile de boîtes constituée, et le terme n’est pas choisi au hasard, constituée disais-je d’une cinquantaine d’exemplaires d’un même et unique produit ludique : L’Europe en Jeu. Le vendeur m’a offert une boîte, sollicitant en retour une critique positive ou négative. Certes il m’a fait comprendre qu’un mauvais avis risquait de couler son magasin, mais cet argument incongru m’a laissé froid.

J’ai donc testé le jeu dans la plus totale liberté d’esprit, voici sa fiche de présentation, quelques critiques d’aficionados collectées ici ou là et un point de vue personnel qui n’engage que moi.

Fiche de présentation du jeu :

Quelques avis de gros joueurs :

Nicolas : « Un grand jeu ; la dernière partie chez Valéry a été fantastique, il nous a conduits vers la victoire ! »

François : « Un jeu d’avenir. J’aurais bien révisé quelques points du mécanisme mais mes copains m’ont convaincu que la règle de base était parfaite. »

Claude : Un magnifique jeu de commerce. J’ai totalement privatisé l’Education, virer des enseignants ; la connerie c’est le grand marché du XXIème siècle.

Jean-Pierre : Vive la coopération. Ce jeu permet de continuer d’aller de l’avant.

Antoine : Une pure merveille.

L'avis de l'homme de la Pampa

Ce jeu est dangereux pour la santé des belous !

Le vendeur avait omis de me dire que je n’étais pas un joueur mais un simple belou. Voilà, aujourd’hui je ne suis plus enseignant, ma retraite n’est qu’un lointain souvenir, tout se marchande (ou tout se négoce comme on dit), je porte un masque pour échapper à la pollution, les 10 milliards de postes de télé disséminés à travers le monde me donnent un mal de crâne incessant. Seule consolation pour moi, comme tous les autres belous je vis enfin dans un monde où la concurrence n’est pas faussée.