Une présentation par Ian Parovel   Quelques présentations sont rédigées par des amis de l’Escale à jeux, tous fins connaisseurs du domaine des jeux de société.

Pour la toute première fois, la charmante bourgade de Val d'Isère accueillait un événement de taille pour nous autres, joueurs. Je ne parle pas ici du salon du 4x4, ni des championnats de sports d'hiver, mais du salon "aVALanche de Jeux". Un festival rempli d'auteurs, de prototypes et d'animateurs, qui ont présenté leurs créations au pays des tire-fesses, de la fondue et des neiges éternelles. Un week-end bien rempli...

Le Festival des jeux s'est donc tenu du Samedi 27 au Dimanche 28 Août 2005, dans une ambiance des plus agréables. 

Val d'Isère (bien que ville fantôme en cette saison) est vraiment un endroit idéal en août, le climat se prêtant au jeu la plupart du temps, et l'air frais des montagnes ragaillardissant les joueurs enfermés.

Le Centre des Congrès

Les logements pour nous autres, "auteurs ludiques", se situaient dans l'UCPA. Un lieu dédié aux colonies de vacances, cliché architectural des souvenirs de nos jeunes années. Le lieu était accueillant, et comme nous étions ensemble, il était propice aux échanges verbaux d'idées, de concepts. Très enrichissant.

Laurent Escoffier et l'un de ses jeux : "La Bonne Soupe"

L'association Vie Val d'Is avait mis les bouchées doubles : créateurs comme visiteurs, tout le monde fut reçu avec le sourire, même si quelques désagréments auraient pu donner lieu à quelques grincements de dents justifiés.

"Art'themis" et "Scriptorium" : Le marteau sert à frapper celui qui ne veut pas brader ses toiles...

On remerciera grandement, d'ailleurs, l'attention constante d'Alain et Clément, voués corps et âmes à nos petits soucis terrestres... Il faut dire qu'ils en avaient, du boulot. Et ils n'étaient pas aidés. On a même failli manquer de jeux traditionnels, c'est dire !

Inutile de régler les couleurs de votre écran, c'est l'incroyable Alain Moreno (Puzzles géographiques), au mieux de sa forme.

En bref, un joyeux chaos organisé qui nous a permis, entre autres, de tester le "Barbecue Lance-Flammes" (Éloignez un cuistot de ses braises quelques minutes, et vous avez un attroupement de joueurs affamés qui jouent aux pyromanes amateurs.).

Lynda Berlat et son prototype "Krapahut", un jeu d'enflure démoniaque sous des airs faussement naïfs.

Retenez bien ce nom, vous pourriez le voir dans vos boutiques préférées un jour.

Les parties s'enchaînent, les heures passent. On teste nos inventions, se donnant des idées plus ou moins bonnes pour améliorer un point de règle important ici, ou ajouter une fonction là.

Graines de Menhirs : Jean-Christophe Daveiga à gauche, et la Pandocréon Dream-Team qui changent les saisons à tour de bras.

Les journées sont dures, mais inutile de se plaindre : couchés tard dans la nuit, levés pour 9h00 du matin. Heureusement que le café est serré.

Les tables d'échecs sont restées occupées la plupart du temps...

Petite expérience de psychologie sociale : laissez un jeu avec du matériel attirant sur une table basse. Attendez quelques minutes en vous tenant éloigné : il est alors fort probable que votre prototype soit pris d'assauts affectifs de la part de jeunes admirateurs, qui inventeront les règles les plus folles. Approchez-vous de la table et proposez les règles prévues : il y a de fortes chances que vous soyez refoulé. Et un môme de 8 ans qui vous dit, pions en main, que vous n'y connaissez rien, ça laisse perplexe...

"Cadavres" : Un prototype qui tourne, et qui tue...

Le centre des congrès était aménagé ainsi : les prototypes dans l'entrée-accueil, les jeux commercialisés dans la salle du fond. Dans les salles de droite les échecs ainsi que des jeux traditionnels et des tables présentant un stand de peinture de figurines.

"Plug-in" de Jean-Christophe Daveiga, un jeu de connexion original

L'exotisme social et culturel permet les plus folles rencontres, et il n'est pas rare de trouver des afficionados en train de vous attendre pour recommencer une partie. 

"Les Échecs réversibles" de Philippe Languillat (à droite), une variante des échecs étonnante et détonante.

Le seul point "gris" de cette grande première fût certainement le léger manque de public. Les matinées surtout. Le public était relativement présent vers 15h, ainsi qu'au moment de la remise des lots de la tombola (événement qui malmenait à chaque fois les stands de prototypes, faute de place).

La tombola : des jeux à gagner pour tous !

Les activités de Cirque mettent l'agilité de tous à rude épreuve.

Le mauvais temps passager, le dimanche, oblige les activités extérieures (dont le cirque) à se réfugier à l'intérieur.

"Les Chaussettes de la Honte" de Laurent Escoffier porte bien son nom...

Désertion ? non... Restauration ? oui !

Le manque de visiteurs en matinée permet de nous extirper lentement de notre brume matinale, mais c'est aussi un agréable moment pour découvrir les jeux des autres, se faire expliquer les règles, flâner, s'allonger dans l'herbe, et refaire le monde.

Une p'tite "Tomette", m'dame ?

Il y avait vraiment de tout, pour tous : Cela allait des prototypes originaux, aux jeux traditionnels (qui ont rencontré un franc succès), en passant par des jeux célèbres ou moins, des jeux de plateau, de figurines... De quoi satisfaire tout le monde.

À droite, Philippe Leurquin, auteur de "Gobi", affrontant le créateur de "Mystérieuse Machine", François Paillard, sur son prototype.

En fait, bien que le passage et la présence de quelques personnalités du monde ludique francophone ait provoqué quelques mouvements de foules ainsi qu'une hystérie temporaire (Hiii, Françoooois !! Arrache-moi mes vêtements !!!), il manquait un peu une fréquentation de joueurs expérimentés ; je parle là des "vrais", des "tatoués".

Le hall d'accueil

"Sur la piste des animaux", primé à Boulogne une semaine plus tard.

Mais bien que le public ne fût pas là en quantité, il était bien présent en qualité : j'ai rarement vu autant de gentillesse et d'enthousiasme. Les visiteurs passaient de stands en stands, en jouant à presque tout ce qui leur était proposé. On a même vu certaines personnes, ainsi que des p'tits bonhommes, multiplier les parties à tour de bras. C'était famillial, mais finalement, c'était bien.


Ce qui manque au "Woody-Foot", c'est le côté finances/sponsors. Ça en fait un jeu trop honnête.

Au menu vendredi soir : Couscous - Fruits - Café. Samedi midi : Saucisses - Salades - Fruits - Café. Samedi soir : Salades - Fromages - Fruits - Café. Dimanche midi : Salades - Saucisses - Café... Autant dire que niveau équilibre alimentaire, certains ont eu du mal à s'en remettre... Bien que les fruits ne manquaient pas. Mais c'est là un détail face à toute cette nourriture ludique et spirituelle...

Un barbecue en extérieur, et les saucisses sont bien meilleures.

Dimanche soir était déjà là, il était l'heure de plier bagages. C'est avec regrets que nous quittons le "village dans les nuages", mais nous avons juré une chose : nous serons la plupart présents pour la seconde édition.

A l'année prochaine !

Je remercie les personnes qui m'ont envoyé les photos, ainsi que celles qui vont bientôt en envoyer.