Forceurope

À la découverte de la boîte de Forceurope, les sous-titres font un peu peur : « Un vrai jeu sur l'Europe » ou « Suspense garanti ». On s'attend au énième jeu de questions et réponses sur l'Europe. La surprise est grande de découvrir derrière le couvercle aux couleurs pastel un vrai jeu de stratégie et de diplomatie. (N.B. : Votre écran n'est pas déréglé : il s'agit bien des vraies couleurs du jeu).

Vous devez atteindre le premier un certain nombre de points de victoire. On additionne pour cela les points de tous les pays contrôlés, et on double ceux des pays appartenant à votre plus grand ensemble contigu. Par exemple, si vous contrôlez la France, l'Allemagne, la Finlande et la Grèce,  vous doublez les points de la France, de l'Allemagne et de la Finlande qui forment un ensemble contigu (via la mer Baltique).

Pour prendre le contrôle d'un pays, c'est simple : il faut placer dans une enveloppe plus de points que n'en mettent les autres joueurs - c'est-à-dire investir plus qu'eux. Le problème c'est que tous les investissements sont perdus, que vous soyez premier ou non. Pire : si vous tentez de prendre le contrôle d'un pays déjà contrôlé sans y parvenir, vos investissements reviennent au joueur que vous tentiez de déposséder.

Les mécanismes très simples sont néanmoins astucieux. Par exemple, ils tiennent compte de la « prime au sortant » lors d'une élection dans un pays déjà contrôlé.

  Une aide de jeu en trois exemplaires récapitule les états, leur
  force, leurs voisins terrestres et maritimes, ainsi que les
  conditions de victoire selon le nombre de joueurs.

Ne vous fiez pas aux apparences : Forceurope n'est pas un jeu éducatif, mais bien un vrai jeu d'enfoirés, qui fait au passage réviser sa géographie européenne lors de parties ne dépassant pas une heure.

Un vrai bonheur qui mériterait un « relookage » plus vendeur, et une diffusion plus importante.