Fibonacci

Il existe une catégorie ludique devenue très fréquente  : celle des jeux « où l'on compte à haute voix ses points d’action ». Fibonacci appartiendrait à ce groupe, puisque chaque joueur dispose, à son tour, de un à six points d'action selon la configuration.

Fibonacci est tellement abstrait que l'auteur n'a pas même daigné nommer les trois types de pièces. Il s'est contenté de parler de « pion d'attaque », « pion de défense » et « pion central » là où d'autres auraient vu des rois, des chevaliers ou des dragons.

Le but du jeu est d'encercler entièrement le pion central adverse avec ses six pions d'attaque. Un encerclement partiel en bordure de terrain ne suffit pas à gagner. Les règles de déplacement sont assez simples : on se déplace vers une case voisine ou vers une case voisine du groupe de pièces identiques auquel appartient la pièce déplacée. Il est possible — et même très utile — d'amener le pion sur une pièce amie ou adverse. Celle-ci est alors envoyée vers la case de provenance de la pièce déplacée. C'est même la seule façon de déplacer la pièce centrale, puisque celle-ci n'a pas le droit de se déplacer autrement. On déplacera sa pièce centrale pour la mettre à l'abri, ou on déplacera la pièce adverse pour l'amener au milieu de nos pièces d'attaque.

Fibonacci semblera passablement ennuyeux à ceux qui ne goûtent pas les jeux combinatoires à information parfaite. Il pourrait bien passionner les amateurs du genre. Il est possible de commander Fibonacci auprès de son auteur en Grande-Bretagne. Il est également possible de se confectionner un modèle personnel à partir des éléments fournis dans la règle du jeu.