Les Grands Bâtisseurs

Le moins qu'on puisse dire, c'est que le matériel des Grands Bâtisseurs donne vraiment envie de jouer.
Les illustrations du studio graphique Krüger et de Claus Stefan donnent véritablement un attrait au jeu.

À la fois jeu d'enchères et de de construction, le jeu plaira certainement aux amateurs des deux genres. Un tout petit peu de bluff agrémente même le jeu, lorsqu'on peut mettre en vente un bâtiment sans mentionner son rapport.

Le but du jeu est d'acquérir des édifices pour construire la plus belle ville possible. Tous les achats se font aux enchères. Il y a deux façons de gagner de l'argent. Au début de son tour, le joueur jette un dé qui lui fait gagner de 1 à 5 Thalers. Il peut ensuite mettre aux enchères un édifice dont la moitié de la vente lui reviendra, à condition de ne pas l'acquérir lui-même. Bien sûr, si un édifice intéressant plusieurs joueurs est à vendre, le prix montera d'autant.

Vous l'avez compris, je trouve qu'il y a beaucoup trop de hasard dans le jeu, sans que cela apporte grand-chose. J'apprécie le hasard lorsqu'il vient perturber le cours des choses, et qu'il oblige à s'adapter en permanence. Ici, le hasard ne concourt qu'à une chose : donner des sous ou non au joueur. Si vous êtes poissard, aucune chance de gagner.

Heureusement, les Grands Bâtisseurs sont sauvés par une beauté qu'on trouve trop rarement dans un jeu. Si la malchance ne s'acharne pas sur vous, vous trouverez un plaisir certain à aligner vos petits bâtiments pour construire la cité idéale, qui se caractérise par une relative symétrie et la présence de nombreuses églises. Quelle époque !