Grand Austria Hotel

Nous voici à Vienne, au début du siècle, chargés de gérer un café-hôtel, le Grand Austria Hotel. Et ce n'est pas une activité de tout repos. Il faut accueillir les clients, les servir, préparer leurs chambres et les y installer, tout en veillant à rester en bons termes avec les autorités.

La règle est longue (16 pages) mais bien écrite. On n'a guère besoin de s'y référer dès la deuxième ou troisième manche de la première partie. Cependant, les symboles en bas des cartes clients ou employés ne sont pas toujours limpides. Ce n'est pas pour rien que nos ancêtres avaient abandonné les hiéroglyphes au profit des textes. Mais les contraintes de l'édition internationale de jeux pour joueurs chevronnés imposent souvent le remplacement des textes par des images pas toujours très compréhensibles. Heureusement, on trouve à la fin de la règle une explication de chaque carte.

La mécanique est habile et, contrairement à trop de jeux, on ne peut faire l'impasse sur aucun aspect de notre activité hôtelière. Si un élément de la chaîne est en panne, plus rien ne tourne. Servir rapidement un client n'est par exemple d'aucune utilité si en même temps sa chambre n'a pas été préparée, car il restera au café en occupant une des trois tables de celui-ci. Et s'il est encore à poireauter dans votre café à la fin de la partie, vous payez même une forte pénalité.

Grand Austria Hotel peut se jouer de 2 à 4. Disons le clairement : il est passionnant à 2, intéressant à 3 mais trop long à 4. Quand vous jouez à 4, vous pouvez attendre parfois plus de dix minutes votre tour de jouer. Et cela peut être encore plus long avec ce joueur que vous connaissez bien et dont je tairai le nom.

À 2, configuration idéale, les parties sont tendues même si l'interaction n'est pas très importante. Et avec un peu de pratique, la partie se joue en moins d'une heure.

Le mauvais point (il en faut un) : Grand Austria Hotel n'a aucune ludothèque attenante aux chambres. Ce qui en fait un hébergement moins attrayant que certains gîtes ludiques, si vous voyez ce que je veux dire .

Le bon point : les nombreux clins d'œil sur les cartes clients à d'autres jeux, des auteurs ou des illustrateurs.