Goldland

Un jour où je m'exprimais dans un forum, je déclarais un peu vite que tous les grands auteurs de jeu avaient aussi fait de mauvais jeux. Et je citais Alex Randolph, Reiner Knizia, Wolfgang Kramer etc.

Un internaute me répondait alors en substance : « Un mauvais Wolfgang Kramer ? Lequel ? ». À chaque nouveau Wolfgang Kramer qui sort, je suis depuis à l'affût. Va-t-il enfin sortir un navet et rejoindre ses collègues auteurs ? Ou continuera-t-il à ne sortir que des bons jeux ?

Goldland m'a donc beaucoup déçu : ce n'est pas encore le mauvais jeu que j'espère en vain. Pire, le jeu est très bon, simple à apprendre, et toujours intéressant quel que soit le nombre de joueurs.

L'idée du jeu est celle de l'exploration d'une contrée hostile. Le jeu fait un peu penser à Entdecker, mais là s'arrête la ressemblance. Ici, on n'essaie pas d'éviter les catastrophes, au contraire on les recherche ! C'est en affrontant les pumas, les gangsters, les déserts arides, les profonds canyons que l'on acquiert des points de victoire. Mais rien n'est jamais sûr. Un adversaire peut vous ravir le titre de plus grand chasseur de pumas ou de primes, ou se révéler meilleur négociateur auprès des indigènes.

Le jeu est assez interactif, mais les joueurs ne s'affrontent pourtant jamais directement. Ils rivalisent dans leurs quêtes d'or ou de gloire. Les façons de gagner sont nombreuses, et il vous faudra de nombreuses parties pour apprendre à cerner les diverses stratégies.