La Havane

Si La Havane a mis autant de temps à rejoindre ma collection, c'est que, benoîtement trompé par la couverture, je croyais qu'il s'agissait d'une extension ou d'une suite à Cuba. Mais si les deux jeux ont le même éditeur, le même illustrateur et la même apparence, ils sont en fait totalement différents. Et tous les deux sont intéressants.

Il faut ici gagner un certain nombre de points de victoire en construisant des bâtiments. Pour construire, il faut des matériaux, de l'argent et parfois un ingénieur. Tout cela s'acquiert à l'aide de personnages représentés sur des cartes. On dispose en permanence des pouvoirs de deux personnages, mais l'un d'eux doit être changé à chaque tour. Plus les personnages sont puissants et plus on joue tardivement. C'est un peu dommage de pouvoir prendre tout l'argent disponible quand les adversaires ont tout raflé avant vous !

Tout l'intérêt de La Havane réside dans un mécanisme fort intelligent et totalement innovant de choix des cartes. Les parties sont tendues et très interactives. Voilà qui nous change agréablement des habituels jeux de gestion sans grande interaction : ici, on est sans cesse obligé de tenir compte des adversaires. Et contrer l'action d'un opposant est souvent positif pour ses propres affaires.

La Havane est excellent, rapide, et aussi intéressant à deux qu'à trois ou quatre joueurs.