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Titre | Islas Canarias |
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Auteur | Leo Colovini | |||
Éditeur | Clementoni Cliquez pour accéder au site officiel de l’éditeur |
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Année | 2009 | |||
Joueurs | 2 à 5 | |||
Public | enfants, ados, adultes | |||
Durée | 45 min | |||
Mécanisme | programmation | |||
Thèmes | colonisation, pirates et corsaires, urbanisme, construction | |||
Emplacement | étagères du rayon I | |||
Ressources | ||||
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Quand on est un auteur réputé comme Leo Colovini, c'est presque trop facile de créer un jeu, de le voir publié puis diffusé dans toutes les bonnes boutiques-conseils. Il faut donc se créer de nouveaux défis. Je suppose donc que l'auteur vénitien et son éditeur Clementoni se sont dit : « Et si on sortait un jeu avec un maximum d'erreurs, pour voir si on le vend quand même ? ». Un aspect important, dans un jeu actuel, ce sont les illustrations. Comme il serait trop facile de faire appel à une valeur sûre comme Michael Menzel, nos compères se sont mis en quête d'un illustrateur spécialiste des personnages laids et des perspectives balbutiantes. Il faut dire que c'est assez réussi : le dessin de la couverture fait penser à un collage d'élève débutant en P.A.O., et les cartes sont toutes d'un goût fort douteux (je sais, des goûts et des couleurs… Mais c'est mon opinion et je la partage). Pour aller encore plus loin dans le défi, il était indispensable de faire une règle médiocre et insuffisamment testée. C'est réussi. Les errata se succèdent pour corriger les imprécisions, les légendes non conformes aux illustrations, voire les changements de règles décidés après la publication, en testant enfin le jeu. La phase de tests aurait pu précéder la phase d'édition, mais le défi n'aurait pas été le même. Alors, Islas Canarias est-il un mauvais jeu ? Justement, non ! Les mécanismes sont réellement intéressants, les règles (enfin, l'ultime version des règles) sont abordables pour tous les publics et offrent de réelles possibilités tactiques et stratégiques. Malheureusement, il faudra pour cela se référer aux règles allemandes ou anglaises « révisées ». La traduction française par La Fièvre du jeu fait ce qu'elle peut : le rôle du traducteur n'est pas facilité par la multiplication des versions, foires aux questions et changements d'avis des auteur et éditeur. Si vous vous en sentez le courage, passez tous ces écueils et abordez Islas Canarias : vous serez d'autant moins déçus que la route aura été périlleuse. Et puis, illustrations mises à part, le matériel est de qualité et en quantité, ce qui donne un rapport qualité/prix vraiment avantageux. |
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François Haffner Paul Lequesne avant 2009 |