Titre

Jeu du Congo

Auteur non mentionné  
Éditeurs domaine public  
Ceméa Publications  Cliquez pour accéder au
site officiel de l’éditeur

Watiliaux  
Année xixe siècle
Joueurs 4
Public enfants, ados, adultes
Durée 45 min
Caractéristiques innovation, jeu de pions, tablier d’hexagones et pions, tablier de 61 hexagones et pions
Mécanismes maîtrise, partage territorial
Thème Afrique
Emplacement bibliothèque
Ressource


Le jeu sur
BoardGameGeek


Galerie photos sur
BoardGameGeek
                 
Une présentation par Michel Boutin  
Quelques présentations sont rédigées par des amis de l’Escale à jeux, tous fins connaisseurs du domaine des jeux de société. Les notes sont attribuées par le webmestre.

Ce jeu singulier édité par Watiliaux (1874-1907), mérite une attention particulière. Le tablier peut se ramener à un pavage d'hexagones sur lequel les pions ne se déplacent pas (ils sont seulement posés) ; le gagnant est déterminé par le calcul d'un score et la partie est jouée en plusieurs manches. Pour évaluer le score final, les joueurs peuvent utiliser des jetons, qui les dispensent de compter les points intermédiaires. Malgré tous ces aspects originaux, le Jeu du Congo n'est pas mentionné dans les ouvrages spécialisés. Aussi fut-il plongé dans un regrettable oubli.

Le symbolisme lié au Jeu du Congo est inspiré de la colonisation de l'Afrique centrale par « les pays du vieux monde ». Selon la notice du jeu, le tablier représente « un point choisi des rives du Congo où des visiteurs viennent planter leur drapeau, en enlevant ceux des pays concurrents ».

C'est ainsi que dans son texte de présentation du jeu, l'éditeur Watiliaux fustige, en ce début de xxe siècle, les comportements des artisans de la colonisation : « (…) je me suis laissé dire qu'en vertu du principe quelque peu léonin : Ôte-toi de là que je m'y mette, d'aucuns ne se gênaient pas pour enlever le drapeau d'un concurrent, en le remplaçant par celui de leur propre pays, sans même rendre l'objet déplanté à son propriétaire, qui pourrait au moins l'utiliser ailleurs. Cela n'a rien d'étonnant ; ce qui me surprend davantage, c'est qu'aucun gouvernement jusqu'ici ne se soit fâché pour tout de bon d'un procédé aussi cavalier, ce qui prouve une fois de plus qu'on s'habitue à tout, même à avaler des couleuvres… ».

Successeur, semblable

Bibliographie

                 

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Michel Boutin
20 avril 2008