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Titre | Le Jeu des Mundeleys |
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Auteur | Louis-Charles Ludin | |||
Éditeur | autoédition | |||
Année | années 50 | |||
Joueurs | 2 | |||
Public | enfants, ados, adultes | |||
Durée | 30 min | |||
Caractéristiques | non vu ailleurs, jeu de pions, tablier rectangulaire et pions, tablier rect. N x N+2 et pions | |||
Mécanismes | combinatoire, maîtrise | |||
Emplacement | étagères du rayon J | |||
Règle du jeu | ||||
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Le Jeu des "Mundeleys"(Article rédigé par Michel Boutin et publié dans Jouer Jeux Mathématiques n°13) Ce jeu, qui date des années cinquante, a la simplicité du jeu de dames sans avoir la complexité du jeu d'échecs. Les joueurs disposent de "lanciers", de "grenadiers" et de "Mundeleys" pour s'affronter sur un tablier de 6 × 8 cases. Ce type de vocabulaire à connotation militaire est utilisé dans de nombreuses variantes d'échecs. Est-ce une raison suffisante pour considérer ces jeux comme des simulations de conflits armés ? Pour répondre à cette interrogation, on peut comparer quelques caractéristiques des jeux de tablier avec celles des conflits militaires. Dans les jeux de tablier tels que les dames, les échecs, le backgammon, etc., les joueurs s'affrontent sur un tablier à partir des stratégies qu'ils élaborent. Lors d'un conflit militaire, des armées s'opposent sur un champ de bataille selon les directives de leur état-major respectif. JEU DE STRATÉGIE OU JEU DE GUERRE ? La similitude de ces deux situations ne dépasse pratiquement pas ce stade. En effet, la guerre est un conflit "à informations incomplètes", conditionné par de nombreux paramètres dont certains sont aléatoires : le terrain de manoeuvre est hétérogène et évolutif, les mouvements sont souvent simultanés, etc. La structure d'une guerre n'a donc rien à voir avec celle d'un jeu de tablier du type échecs, dames, etc. qui est "à informations complètes". D'ailleurs , cette notion de quantité d'information modélisée par John von Neumann Le jeu d'échecs, considéré longtemps comme un jeu de guerre, est un très mauvais jeu de simulation de stratégie et de tactique militaire. À partir de ces constatations, de nombreux auteurs ont proposé des modifications conduisant parfois à des jeux injouables. Certains de ces jeux sont restés très voisins des échecs orthodoxes : c'est le cas d'un jeu de guerre très connu au xixe siècle proposé par F. Giacometti (1801) "Nouveau jeu d'échecs ou jeu de la guerre". Il s'agit d'une variante des échecs qui, selon l'auteur, tient compte de l'organisation militaire en vigueur à la fin du xviiie siècle. Bien que ce nouveau jeu soit à informations complètes, on y trouve des pions fixes et un symbolisme qui annonce l'arrivée de jeux très éloignés des échecs : les wargames. Le Jeu des Mundeleys n'est pas un wargame. C'est une variante simple des échecs qui n'est pas sans intérêt. On peut apprendre à jouer en quelques minutes et les parties sont de courte durée. Un peu d'histoireCe jeu ancien, édité très probablement à la fin des années 1940 ou au début des années 1950, est une variante du jeu d’échecs qui fut inventée par un Lyonnais : Louis-Charles Ludin. Pour ce jeu, il déposa un brevet d’invention français en 1946 qui lui fut délivré en 1951 et publié en 1952 sous le n° 1000515 par les services de la propriété industrielle. Louis-Charles Ludin protégea la fabrication de son jeu par un dépôt de marque sous le nom « MUNDELEY » en 1946. Ainsi, il est probable que le jeu ait été édité par son inventeur. Mais d’où vient ce terme « mundeley » ? Nous trouvons peut-être la réponse dans « Grand Dictionnaire universel du xixe siècle », de Pierre Larousse
Pierre Larousse s’est inspiré des récits de voyage du capitaine Hiram Cox (1760-1799) qui était un diplomate britannique du xviiie siècle. Dans les années 1796-1798 cet officier de la Compagne des Indes a été chargé d’une mission en Birmanie où il s’est beaucoup intéressé aux différentes formes du jeu d’échecs. Dans son ouvrage sur la Birmanie, traduit en français en 1925, « Voyage du Capitaine Hiram Cox dans l’Empire des Birmans avec des notes et un essai historique sur cet empire, … », Hiram Cox décrit le jeu d’échecs birman et propose une nomenclature des pièces :
Pierre Larousse a tout simplement « recopié », avec quelques nuances, Hiram Cox ! Cependant, il a transformé le terme « maundelay » en « mundeley ». Ensuite, le jeu d’échecs des Birmans fut décrit par H. J. R. Murray Dans son livre de 2010, « L’Odyssée des jeux d’échecs », Jean-Louis Cazaux traduit les noms des pièces de Murray en français : Grand roi ; Général, Éléphant ; Cheval, Chariot ; Soldat. La nomenclature de Cox concernant les échecs birmans et sa reproduction dans le dictionnaire Larousse du xixe siècle est maintenant oubliée. |
Bibliographie
Ressources |
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Michel Boutin 17 novembre 2019 |