Jumanji

Une présentation par Bruce Demaugé-Bost   Quelques présentations sont rédigées par des amis de l’Escale à jeux, tous fins connaisseurs du domaine des jeux de société. Les notes sont attribuées par le webmestre.

Les jeux coopératifs sont rares, en particulier ceux adaptés aux enfants de 7 à 10 ans. Jumanji en fait partie.

Tout comme dans le superbe album de Chris van Allsburg ou le film

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plus sur Wikipédia qui en a été tiré, les joueurs sont prisonniers d'un jeu de société magique. Ils vont devoir faire en sorte, pour gagner, qu'au moins l'un d'entre eux parvienne jusqu'au centre du tablier. Si plusieurs y arrivent en même temps, le premier à crier : «Jumanji» remporte la partie.

Diverses épreuves attendent les aventuriers. La principale consiste à sauver leurs camarades d'un danger énoncé par des cartes révélées par le filtre rouge central. Les coéquipiers lancent chacun, aussi vite que possible, leur dé à huit faces. Ils tentent tous d'obtenir un objet capable de secourir le malheureux ou, à défaut, un « Joker ». Ils ont les huit secondes du sablier pour parvenir à ce résultat (on peut par ailleurs utiliser ce sablier pour faire cuire des œufs à la coque : il suffit de le retourner vingt-trois fois pendant la cuisson). En cas d'échec, la carte va rejoindre le terrible rhinocéros. L'animal chargera lorsqu'on lui aura posé dix cartes sous le museau les cornes, marquant ainsi la fin de la partie, et la défaite des joueurs.

Certaines cases illustrent de manière inattendue l'épisode de régression dans l'évolution présent dans l'histoire originale. L'un des enfants a triché et se transforme peu à peu en primate*. Ses coéquipiers tentent de le sauver les uns après les autres, en lançant un dé à huit faces. Il faut obtenir 2 ou 5 pour mettre fin au sortilège. Chaque lancer infructueux amène le malheureux à reculer son pion d'une case sur la piste. Certaines cases « Jungle » rendent plus angoissant le lancer d'octaèdres, en accélérant le rythme de dépôt des cartes devant le rhinocéros.

Notons cependant que Jumanji n'est pas totalement coopératif. Certaines cases, quelque peu incongrues, permettent en effet de bloquer le pion d'un joueur à l'aide du rhinocéros. Pour s'en sortir, il devra obtenir un nombre pair au dé.

La difficulté des parties peut être réglée en ajoutant dès le départ des cartes devant le périssodactyle

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plus sur Wikipédia ou en ne tenant pas compte de la face joker des dés.  Jumanji est avant tout un jeu de hasard, puisque seule la dextérité au lancer de dés intervient, mais il plaît bien aux enfants. Et après tout, c'est le principal.

* Attention : je ne sous-entends pas que l'Homme descend du singe. Ils descendent juste tous les deux du même arbre…