König von Siam

Attention : chef d'œuvre !

Si vous avez lu quelques-unes de mes présentations, vous avez dû vous rendre compte que je suis particulièrement friand de jeux aux règles simples, laissant de grandes latitudes aux joueurs.

Avec ses cartes d'action, König von Siam est un modèle du genre. Les joueurs jouissent de la plus grande liberté pour les utiliser quand bon leur semble, sachant qu'il faudra participer à huit batailles avec seulement huit cartes pour toute la partie. Il faut donc estimer habilement quelles batailles on peut perdre sans compromettre l'objectif final : contrôler le royaume de Siam.

Trois factions s'affrontent dans huit provinces. Pour remporter la victoire, il faudra contrôler la faction gagnante. Mais pour contrôler une faction, il faut prélever un peu de sa force sur le terrain, d'où dilemme. Il existe aussi une partie dans la partie : si quatre batailles ont pour issue une égalité entre les factions les plus fortes, le royaume passe sous le contrôle de l'Empire britannique. Pour gagner, il faut alors être celui qui a le mieux équilibré ses contrôles.

En vérité, il existe deux jeux dans la petite boîte : celui à deux, et celui à trois joueurs. Ils sont très différents. Dans le jeu à trois, Peer Sylvester a ajouté une règle, à mon avis essentielle, qui interdit à un quelqu'un d'utiliser sa toute dernière action si celle-ci ne le fait pas gagner. Cela évite les situations si redoutables où l'un des joueurs deviendrait un faiseur de rois

Cliquez pour en savoir
plus sur Wikipédia.

L'auteur propose aussi de jouer à quatre, en deux équipes de deux, avec interdiction de communiquer. Cette version m'a moins convaincu.

Depuis que König von Siam, rare sur les rayons des boutiques françaises, est arrivé dans ma collection, j'en enchaîne les parties avec un plaisir toujours renouvelé. Il mériterait assurément une meilleure diffusion.