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Titre | Magna Grecia |
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Auteurs | Leo Colovini Michael Schacht Cliquez pour accéder au site officiel de l’auteur |
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Éditeurs | Clementoni Cliquez pour accéder au site officiel de l’éditeur Venice Connection |
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Année | 2003 | |||
Joueurs | 2 à 4 | |||
Public | ados, adultes | |||
Durée | 1 h | |||
Caractéristique | inadapté aux daltoniens | |||
Thèmes | Antiquité, colonisation, Grèce antique, histoire, Italie, Rome antique, urbanisme, construction | |||
Emplacement | étagères du rayon M | |||
Règle du jeu | ||||
Ressources | ||||
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J'ai longuement hésité sur la note à donner à Magna Grecia. La richesse du jeu lui permettait sans conteste de prétendre aux meilleures places dans la ludothèque de l'Escale à jeux. Par ailleurs, des erreurs incompréhensibles d'édition lui interdisaient la plus haute marche du podium. J'ai finalement décidé de lui attribuer une très bonne note, car sa valeur l'emporte très largement sur l'erreur de conception incompréhensible de la part d'un éditeur aussi sérieux. Rappelons d'abord le principe du jeu. Vous colonisez avec vos amis la Grande Grèce, en y construisant des villes, reliées entre elles par des routes. Les villes deviennent des carrefours, qui rapportent à leurs occupants autant de points que de lieux directement reliés par des routes. Chacun peut s'installer dans une ville concurrente, mais plus on tarde à le faire, plus ça devient coûteux. Des lieux particuliers, les Oracles, rapportent en outre 4 points de victoire à celle des villes voisines qui s'avère le plus important carrefour. Évidemment, la construction des routes et des villes répond à des règles strictes. L'ordre des tours est géré par un système astucieux, et il faut gérer habilement son stock de tuiles. Chacun est 1er, 2e, 3e ou 4e à jouer dans le tour, selon un tirage aléatoire équilibré. Par exemple, on ne sera premier à jouer qu'une fois dans la partie. Chacun connaît en permanence l'ordre du tour en cours, ainsi que l'ordre du prochain tour. Il faut bien sûr en tenir compte dans ses décisions.
Le jeu a des défauts. En fait, il y a un défaut majeur : le jeu est injouable en l'état, tellement on n'y voit rien ! L'éditeur a eu la curieuse idée de faire le plan, et tous les éléments de jeu, en jaune sur fond jaune. Tout le jeu reposant sur la connaissance des chemins reliant chaque ville aux lieux voisins ou menaçant de le faire, il est particulièrement rébarbatif de passer son temps à compter et recompter des chemins illisibles. C'est dans ces conditions que j'ai joué ma première partie, et je confirme l'impression de beaucoup de joueurs : c'est une horreur ! Après ma première partie,
j'avais toutefois l'impression que le jeu était exceptionnel. J'ai donc tenté de remédier au caractère illisible du jeu, en
y pratiquant quelques corrections. J'ai d'abord redessiné les bords de toutes les routes au feutre noir, pour les rendre plus
lisibles (attention à ne pas trembler). On pourrait même envisager de repasser les tuiles au feutre vert, pour que les routes
se détachent mieux. J'ai surtout ajouté dans la boîte une trentaine de petits dés (en vente dans toutes les bonnes boutiques-conseils),
servant à marquer la puissance de chaque ville ou village. Le simple fait de mettre ces dés divise immédiatement par deux
la durée du jeu. Parlons un peu des qualités du jeu, qui me font dire qu'il s'agit réellement d'un jeu majeur et indispensable. La qualité principale du jeu réside dans sa simplicité. Lors de mon tour, je dispose de trois actions : poser des routes,
poser des villes, et prendre en stock de nouvelles tuiles. Il est possible de réaliser deux de ces trois actions ou de ne réaliser
qu'une seule action, qui est alors légèrement bonifiée. À la fin de mon tour, je peux créer un marché dans une ville ou vendre
un marché pour me refaire des liquidités. Bien sûr chaque tuile posée, qu'il s'agisse d'une route ou d'une cité, a des répercutions
très importantes sur son entourage. L'interaction entre les joueurs et leurs constructions est ici poussée à son maximum. En revanche, j'aime les jeux d'urbanisme, j'aime les jeux extrêmement interactifs, j'aime les jeux où des actions simples ont
des conséquences importantes, j'aime les jeux où on n'attend pas son tour en trépignant sur sa chaise, j'aime les jeux équilibrés,
j'aime les règles courtes et compréhensibles, j'aime les jeux dont le but est aussi simple à comprendre que difficile à réaliser,
j'aime les jeux où quand je perds, c'est parce qu'un autre a mieux joué que moi, j'aime les jeux qui me donnent envie de rejouer
encore et encore, j'aime les jeux qui sont intéressants dès la première partie et qui ne sont pas réservés à des initiés,
bref j'aime Magna Grecia !
Vous ferez ainsi votre bonheur, mais aussi celui de vos amis, du marchand de bons jeux, du marchand de bonbons, de votre petit-frère ou de votre petite-sœur, ainsi que de son dentiste. C'est fou le bonheur qu'on peut générer avec quelques malheureux euros. Merci à Rody pour la belle traduction française, et l'aide de jeu qu'il nous offre sur son site. |
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François Haffner Paul Lequesne avant 2009 |