Magouilles et Magot

Les mécanismes de Magouilles et magot ne devraient pas dérouter les joueurs occasionnels : on jette le dé, on avance sur une case et s'il s'agit d'une affaire, on peut l'acheter… ou payer son dû au propriétaire.

La principale différence, c'est l'humour. L'auteur n'a pas eu peur du politiquement incorrect en concevant son « Magouillopoly », où il faut sans cesse négocier entre adversaires à partir de règles simples. Attention : humour au deuxième degré ! On gère ici des affaires qui sont toutes louches. Le couvercle de la boîte ne cache rien, puisqu'elles sont toutes énumérées, qu'elles soient simplement suspectes comme la politique, la bourse, la justice, la charité ou… le travail, ou carrément rémunératrices comme la fraude fiscale, la direction de secte, le trafic de drogue ou le blanchiment.

Le thème politiquement incorrect est bien sûr traité sur le ton de l'humour et de la dérision. On aurait apprécié des mécanismes un peu plus élaborés, et moins hasardeux, pour un jeu qui s'adresse au final à des grands ados et à des adultes. L'avantage des mécanismes simples et vite assimilés, c'est qu'ils laissent immédiatement la place à la négociation et à la rouerie, en un mot… au jeu.

Amateurs de complications et de stratégies élaborées, passez votre chemin : Magouilles et magot n'est pas pour vous ! Il s’adresse à ceux qui veulent jouer et taquiner les amis… Des cases actions qui provoquent des événements et des décisions à prendre : échange d'affaires, paris, etc. L'expérience permet de repérer les affaires plus rentables et celles qui se complètent bien pour former des combinaisons gagnantes.