Die Monstermacher

Dans l'univers lissé des jeux actuels, où tout ce qui pourrait choquer est prohibé, il est de plus en plus rare de trouver un jeu politiquement incorrect.
Die Monstermacher est une agréable surprise. Vous incarnez un docteur Frankenstein, qui essaye de réanimer une créature qu'il reconstitue à partir de morceaux pillés dans des tombes ou volés chez un confrère.

Les dessins sont à l'image du jeu : parfaitement de mauvais goût.

Les mécanismes, qui ne sont pas exempts de hasard, reflètent assez bien le dur labeur du créateur de monstres. Vous commencez par mener des expéditions au cimetière, où il faut parfois lutter contre des confrères qui convoitent un morceau de cadavre identique à celui qu'il vous faut. Le choix de morceaux est plus important à la fosse commune, mais la position publique du lieu accroît le stress.

Quelques études anatomiques plus tard, vous voici à tenter de recoudre un bras, une jambe etc. Vous vous faites aider par un collègue qui est parfois un peu étourdi : mais où avais-je la tête ?

Lorsque votre monstre est équipé d'une tête et d'un cerveau, vous pouvez tenter de le réanimer. Si vous y parvenez, la partie prend alors fin, mais le gagnant est celui qui a le plus beau monstre, et pas nécessairement celui qui parvient à réanimer le premier.

Vous l'aurez compris, ce jeu ne s'adresse pas à tout le monde…