Paeva

Un grand tablier carré et quadrillé, des lettres avec des petits chiffres dans un sac de pioche, des chevalets… inévitablement, on est tenté de comparer Paeva avec son célèbre aîné : le Scrabble. S'il avait été connu avant ce dernier, on aurait peut-être dit que le jeu d'Alfred Mosher Butts ressemblait à Paeva !

Les pions étant en mousse, les amis bisontins d'Albert Raguénès appellent même affectueusement son jeu le « Scrabble-piscine » !

Il va sans dire qu'Albert, qui est aussi l'efficace président du Festival des créateurs de jeux de Besançon, est un peu excédé de cette comparaison immanquable et récurrente.
Disons-le tout de go, Paeva n'est pas un jeu de mots croisés, puisque le fait de croiser des mots n'est pas une obligation, et peut même faire perdre des points.

 
  La première édition chez Aeva France et la seconde chez Kerlud Édition

Dans la règle de base, qui se joue à deux, chacun des adversaires tire vingt lettres qu'il place tant bien que mal sur son petit chevalet. Chaque joueur doit créer des mots d'une couleur, bleu pour l'un, rouge pour l'autre. Les lettres de la couleur adverse l'encombrent donc. À son tour, un joueur peut soit former un nouveau mot, soit proposer un échange de lettres colorées à son adversaire puis former un mot, soit changer quatre lettres avec le sac.
Les mots sont placés sur la grille, et rapportent la valeur des lettres multipliée par le nombre de lettres qu'on vient de poser. Si on utilise des lettres déjà posées, le mot rapporte moins que si on les pose soi-même.

La partie est terminée lorsqu'il n'y a plus de lettres et qu'un joueur termine ses lettres. Il ajoute alors les points des lettres de sa couleur encore chez son adversaire.

Au final, Paeva s'avère un jeu assez original, qui propose un autre mode de pensée pour les amateurs de jeux de lettres, à côté des grands classiques que sont le Jarnac et le Scrabble.