Paleo

Quand on voit Paleo pour la première fois, on pense immanquablement au Carrom. Et on ne se trompe pas. L'auteur, sans prétendre rivaliser avec le jeu traditionnel, a eu l'idée d'adapter le principe des palets à un jeu de conquête sur le thème des îles.

Vous voici donc à la tête d'une petite compagnie d'explorateurs et de mercenaires, essayant de mettre la main avant vos adversaires sur des trésors oubliés. Les manches sont rapides et se comptabilisent en points. Si vous parvenez à prendre les deux clés dans les sanctuaires adverses, puis à amener un explorateur au centre du tablier, vous gagnez deux points. Capturer tous les pions adverses est moins glorieux, et ne rapporte qu'un point.

Les parties sont variées, car chacun dispose de cinq récifs qu'il positionne à son gré sur le terrain de jeu au début de chaque manche. On pourrait craindre que la fixation des récifs par de simples gommettes adhésives soit insuffisante, mais il n'en est rien. Après plusieurs parties, les récifs collent toujours aussi bien, même s'il faut parfois malaxer un peu la gomme adhésive pour qu'elle reprenne tout son effet. On en reste scotché !

La très belle réalisation de Paleo et sa finition parfaite, jusqu'au système de protection pour le transport, pourrait laisser craindre un tarif prohibitif. Il n'en est rien et le jeu, certes plus cher qu'une boîte remplie de vilains bouts de cartons, reste à un prix tout à fait raisonnable.

Indispensable dans toutes les bonnes ludothèques, Paleo fait son entrée au musée de l'Escale à jeux.