Roimat

Les amateurs de Bridge contrat, de tarot et de belote devraient être intéressés par Roimat, un jeu par équipes qui renouvelle agréablement le genre, pour peu que vous aimiez vous torturer les neurones.

Dans ses principes de base, Roimat ne diffère guère des jeux classiques d'annonces et de levées.

Il prend toute sa saveur du fait du rôle particulier des cartes. Le jeu est composé de quatre couleurs de neuf cartes : une dame, une tour, un cavalier, un fou, un roi et quatre pions.

La phase d'annonce est très succincte, puisqu'elle consiste simplement pour le donneur à choisir l'atout dans une couleur où il possède obligatoirement le roi, sinon à passer la main à son partenaire. Il est donc tout à fait possible de se retrouver obligé de déclarer un atout dans une couleur où on est particulièrement pauvre.

À partir de là, chacune des deux équipes s'efforce de réaliser deux contrats.

Le premier contrat consiste pour l'équipe preneuse à placer son roi d'atout à la dernière levée (le roi remporte dans ce cas la levée, quelles que soient les cartes en présence) ; l'équipe en défense essaie bien sûr d'empêcher le roi d'arriver au bout.

Le second contrat consiste à faire la majorité des levées. Chaque contrat peut être contré et surcontré.

La marque est un peu complexe, mêlant les points de contrat, réussi ou non, et les points des cartes remportées dans les levées. De ce côté, une simplification serait appréciée.

Roimat est surtout intéressant pour son jeu de la carte particulièrement biscornu. En effet, les principales cartes ont une influence sur le sens de jeu. Par exemple, en attaquant une levée du cavalier, celle-ci se déroulera en zigzag : à gauche, puis à droite, puis en face. Mais si le second joueur pose une dame ou une tour, il peut modifier le sens de la levée.

Autant vous prévenir : on ne joue pas à Roimat en dilettante. Mais une pratique régulière entre amis permet de jouer à un jeu plus complexe que la belote, mais quand même moins difficile d'accès que le bridge.