Sunrise City

On aurait pu croire que le salon d'Essen 2012 était placé sous le signe de l'urbanisation. Les jeux sur ce thème étaient en effet nombreux, et une exposition, organisée par l'association des collectionneurs européens, leur était même consacrée. Sunrise City était l'une des créations les plus séduisantes dans cette catégorie, et c'est avec plaisir que j'en ai réalisé la traduction française.

Les mécanismes et les règles facilement accessibles sont servis par un matériel hors du commun. Les bâtiments sont de très épaisses tuiles en carton et les joueurs disposent, pour leurs enchères, de gros jetons en bois imprimé. Même les points de victoire sont de belles étoiles en bois. On ne s'est pas moqué du client.

Sunrise City se déroule en trois manches assez rapides. Après avoir pris secrètement connaissance des terrains et des bâtiments qu'ils ont piochés, les joueurs commencent par une phase de terrassement. Il s'agit d'agrandir la zone constructible en essayant à la fois de marquer des points et de préparer des emplacements pour ses constructions. Puis vient l'attribution des terrains à bâtir. Chacun pose à tour de rôle un jeton, chaque terrain appartiendra à celui qui y aura posé le dernier. Simple mais efficace. Enfin, vient la phase de construction. Les plus intéressantes sont les créations de nouveaux bâtiments sur des zones dont on a préalablement pris le contrôle, ou alors celles des étages très élevés.

Lors de chaque manche, les joueurs disposent d'un rôle qui leur confère un pouvoir particulier. Ces rôles auront été attribués en début de partie par un draft.

Aucun des mécanismes de Sunrise City n'est vraiment original, mais l'ensemble est parfaitement équilibré et très agréable à jouer. L'attribution des points de victoire est réglée par un mécanisme astucieux et pervers à souhait.

Bonne pioche.