Tamega

Lorsque Carine et Nicolas Maréchal (Jeux de Nim) m'ont gentiment offert Tamega, ils m'avaient prévenu que ce jeu faisait partie de leurs coups de cœur. En regardant la boîte un peu tristounette, et en parcourant rapidement la règle, j'avais du mal à comprendre leur engouement pour un jeu de mémoire comme il en existe tant d'autres.

J'ai honte de le dire : je les ai même soupçonnés d'accorder à Tamega une importance accrue par le caractère humanitaire et philanthropique de son éditeur : Les Petits Riens, c'est un peu l'équivalent en Belgique d'Emmaüs en France - sauf que c'est encore plus ancien, les Belges nous copiant avant même qu'on ne le fasse .

Et puis j'ai joué. Et puis j'ai enchaîné les parties, sans jamais me lasser, courant après mes proches et mes amis, pour leur faire essayer le jeu. Et j'ai compris car moi aussi, et tous autour de moi, sont devenus accro à Tamega !

Le jeu combine deux des premiers jeux que j'ai aimés : Memory et Isola. La règle est cependant beaucoup plus subtile que dans un jeu de mémo classique : toutes les pièces quittées par un pion qui se déplace sont retournées et le restent jusqu'à ce qu'une paire apparaisse (attention aux faux amis). Le joueur prend alors les deux pièces, chacun observe une dernière fois les pions retournés, puis ils sont remis face cachée. Le terrain diminue à chaque prise et au jeu de mémoire vient s'adjoindre un intéressant et tactique jeu de déplacement et de blocage, puisque les pions ne peuvent se déplacer que vers une case occupée par un pion face cachée. Les cases vides comme les pions visibles sont des cases interdites. On peut ainsi empêcher un adversaire de jouer pendant parfois plusieurs tours (ce que j'aime faire car j'ai un mauvais fond).

Tamega mériterait le coup de - d'ailleurs, il l'a !