Arène

Les auteurs-éditeurs l'avouent eux-mêmes : Arène n'est pas une splendeur et mériterait même le prix qu'ils se sont auto-attribué de jeu le plus kitsch de l'année.

Il est certain que les premiers exemplaires en bois avaient une autre allure que l'espèce de porte-savon gris qu'ils ont ensuite sorti (et qui n'est même pas troué pour laisser l'eau s'écouler).

Heureusement que cette aventure ne les a pas découragés, car La Mèche rebelle est aujourd'hui une maison d'édition qui compte, avec ses jeux africains et dernièrement l'extraordinaire Shendao de Valéry Fourcade.

Le principe d'Arène, c'est que les pions ne peuvent quitter leur base de départ que vers l'avant, sans jamais reculer, ce qui fait qu'ils finissent bien par arriver en bas, dans l'arène… Et c'est là qu'il faut être vigilant.

L'espace est restreint, et le premier qui se fera capturer deux pions perdra la partie. Pour capturer un pion, il suffit qu'il soit entouré par trois autres pions, amis ou ennemis. Il ne faut donc pas avancer en rangs trop serrés.

Les pièces se déplacent simplement d'une case à une case adjacente. À chaque tour, le joueur doit déplacer deux pièces d'une case, et ne peut pas déplacer deux fois la même.

La règle livre plusieurs positions de départ possibles qui modifient légèrement le jeu.

Arène est donc avant tout un objet de collection, mais surtout un agréable jeu tactique et rapide pour les amateurs d'abstraction. On préfèrera bien sûr la version en bois, mais le kitsch, parfois, ça a du bon…