|
||||
Titre | Los Banditos |
|||
Auteur | Reiner Knizia Cliquez pour accéder au site officiel de l’auteur |
|||
Éditeurs | Schmidt Cliquez pour accéder au site officiel de l’éditeur Schmidt - collection Easy Play |
|||
Année | 2008 | |||
Joueurs | 2 | |||
Public | enfants, ados, adultes | |||
Durée | 30 min | |||
Caractéristique | dés | |||
Emplacement | étagères du rayon B | |||
Ressources | ||||
|
Difficile de ne pas affilier Los Banditos à Schotten-Totten ou Tabula Rasa, deux autres jeux dans la même veine du fameux Doktor. Mais qui lui en tiendrait rigueur dès lors qu'au-delà de la ressemblance, les plaisirs ludiques sont bien différents ? Los Banditos présente plus de hasard que Schotten-Totten et peut donc s'avérer une bonne introduction pour des joueurs plus jeunes ou moins aguerris. Le plaisir de tirer et jeter les dés est bien présent, ce qui n'empêche pas que la mise en œuvre d'une tactique soit indispensable. Dans Schotten-Totten un joueur pouvait revendiquer une levée en démontrant qu'il l'avait gagnée. Cela évitait que son adversaire se serve de cette levée pour y placer ses mauvaises cartes. Ici, le mécanisme est très différent, puisqu'il est possible d'abandonner une levée. La raison en est que toutes les levées ne sont pas affichées, mais seulement quatre sur les dix existantes. Il est donc judicieux, lorsqu'on possède par exemple de bons dés, qui seraient perdus dans la situation actuelle, d'abandonner une levée pour poser des dés neufs sur une nouvelle levée. L'autre intérêt est de remettre en jeu des dés d'une couleur recherchée. Ce choix de revendiquer ou d'abandonner est très libre, puisqu'il peut être exercé à tout moment pendant son tour. Le tour se termine quand on passe le sac : ne laissez donc pas votre adversaire vous l'arracher. Encore un jeu qui ne déçoit pas dans la collection EasyPlay de Schmidt. Fabriquez vos billetsLe matériel fourni dans la boîte est tout à fait convenable. Peut-être la couleur foncée des dés rendra le jeu difficile dans les bars à jeux à lumière tamisée. En revanche, les jetons sont assez rudimentaires. J'ai eu plaisir à les remplacer par d'authentiques billets de 1 peso bolivien, 2 pesos argentins, 3 pesos cubains (comment y échapper ?) et 5 pesos colombiens. Pour les imprimer, cliquez ICI. Vous me direz qu'il n'y a pas de jeton de 5 pesos dans le jeu original, et je vous répondrai que vous avez raison. Toutefois, ces deux billets de 5 pesos permettent deux choses :
Le problème de fin de partieIl peut arriver en fin de partie, c'est-à-dire quand il n'existe plus de jeton à tirer, que vous ne possédiez plus qu'une seule place où poser un dé, toutes les autres étant déjà garnies de trois dés. Or, vous devez tirer deux dés et le problème se pose : que faire du second dé ? Car la règle précise bien que vous devez poser tous vos dés. Il n'est pas possible de s'en sortir en abandonnant une levée, puisqu'il n'y a plus de jeton. La règle précise également que le gagnant est le premier à atteindre 10 points et parfois, on en est loin. Je n'ai pas encore obtenu de réponse « officielle » à ce problème. Je vous propose donc quelques possibilités, sachant qu'il ne s'agit pas de règles officielles, mais de tentatives de résoudre cet imbroglio. Il convient donc de les considérer comme telles, et surtout de bien convenir en début de partie de quelle « règle » on applique. Diverses solutions s'offrent à vous, mais vous pouvez bien sûr en inventer d'autres.
Variante pour trois joueursCette variante est bien sûr largement inspirées par la variante pour trois joueurs de Schotten-Totten, publiée dans le magazine Jeux en boîte. Il vous faut vous munir de deux boîtes de jeux, et des billets préalablement imprimés et séchés. Mettez dans le sac trente-six dés, soit neuf de chaque couleur. Les billets ne sont pas mélangés. Ils sont disposés, face visible, comme sur le schéma ci-dessous, avec au centre la réserve. Lors du premier tour, les deux premiers joueurs commencent par tirer et jeter un seul dé. À partir du troisième joueur, on tire et on jette normalement les deux dés. Lorsqu'une levée est revendiquée ou abandonnée, le vainqueur prend le billet puis on remplace ce billet par le premier de la pile, donc dans l'ordre : 1, 3, 3, 3, 5 et 5 pesos. Il s'agit donc de ne pas revendiquer ou abandonner le premier pour éviter ce méchant billet de 1 peso. Le vainqueur est le premier joueur qui atteint 10 pesos. Si, en fin de partie, un joueur ne dispose plus que d'un emplacement, il ne tire qu'un dé. Si tous ses emplacements sont occupés, il attend la fin de la partie en se rongeant les ongles. ConclusionSi le problème évoqué de fin de partie est bien embêtant, il l'est moins lorsqu'on en a pris connaissance, et qu'on a décidé dès le début quelle règle on jouait. Il n'en reste pas moins que Los Banditos est un jeu vraiment agréable. Je lui attribue donc sans vergogne deux , nonobstant ce petit défaut de jeunesse d'un auteur débutant… |
Bibliographie
|
|
|
|
Vous n’êtes pas connecté(e) |
François Haffner 4 octobre 2008 |