Barbarossa

Contrairement aux apparences, Barbarossa n'est pas l'ancêtre de Patamania ni celui de Löwenherz !

Il y a effectivement de la pâte à modeler dans la boîte, et vous devez bien modeler des objets. Mais là s'arrête la ressemblance. De la même façon, le thème est tout à fait artificiel.

Les joueurs choisissent deux ou trois noms d'objets, selon le nombre de joueurs, et réalisent grossièrement ces objets avec la pâte à modeler. Puis ils vont essayer de découvrir les objets adverses, en posant des questions auxquelles on répondra par oui ou par non. Le fait de découvrir des objets rapporte des points. Vous en gagnez d'autant plus que vous êtes le premier à les trouver.

Jusque là, rien de bien original. Vous devez vous demander si je deviens gâteux, au vu de mes dernières critiques.

C'est que je ne vous ai pas encore dit la grande originalité de Barbarossa. Il s'agit d'un jeu d'obédience bouddhique, où l'on recherche la voie du milieu…

Expliquons-nous. Un objet rapporte 5 points à celui qui le découvre en premier. Il en rapporte 3 au second découvreur, puis plus rien. Mais le propriétaire est également récompensé, entre - 2 et + 2 points. Si son objet est parmi les premiers ou les derniers découverts, il perd 2 points. Il faut que vos objets soient découverts en milieu de partie pour marquer le plus de points. Et de nombreux joueurs savent qu'il est plus aisé de chercher le maximum ou le minimum que le juste milieu. Dans Barbarossa, il faudra choisir des objets ni trop faciles, ni impossibles à trouver, et les sculpter convenablement, mais pas de manière trop évidente quand même.

Alors, suis-je vraiment gâteux ? À vrai dire, cette critique ne prouve rien ni dans un sens ni dans l'autre…

La version Catan GmbH (2004), compacte mais limitée à quatre joueurs