Bits

Dans la lignée de Fits, voici Bits, toujours de Reiner Knizia.

Le but n'est plus de former des lignes ou d'atteindre des cases rémunératrices. Il faut maintenant créer, ou parfois éviter de créer, des polyominos. Pour cela, on utilise des dominos colorés qui entrent progressivement en scène.

On retrouve la même méthode générale que dans Fits. Ainsi, en début de partie, chacun reçoit une pièce aléatoire. Cela interdit de copier ce que fait le voisin, puisque chaque position de départ est différente. De même, les pièces reçues au fur et à mesure doivent être placées en étant glissées depuis le haut du jeu : on n'a pas le droit de les tourner en cours de route, ni de les déplacer latéralement.

Une partie se joue en quatre manches de difficulté croissante. La règle parle de trois manches et ne propose la quatrième qu'en variante, mais autant l'aborder directement.

À chaque nouvelle manche, un objectif s'ajoute aux précédents. Le petit souci, non abordé dans la règle, ce sont les objectifs de deuxième et troisième manche qui peuvent désigner une pièce de même forme. Si on applique strictement la règle, il faudrait considérer que les deux objectifs s'additionnent et que l'obtention d'une pièce à la fois en objectif n°2 et en n°3 rapporte 0 point. En admettant par exemple que notre objectif n°2 soit un L bleu pour +2, et que notre objectif n°3 soit un L pour -2, si l'on crée un L bleu, il ne rapporte ni n'enlève aucun point, et tout autre L fait perdre 2 points. Je trouve ça personnellement dommage, car au lieu d'avoir trois objectifs, on n'en a finalement plus que deux, les deux objectifs n°2 et n°3 se résumant, dans notre exemple, à « Un L fait perdre deux points sauf s'il est bleu ». Pour palier ce désagrément, il existe une méthode très simple : si le troisième objectif est de même forme que le deuxième, je propose de le remettre sous sa pile et de tirer le suivant !

Le matériel est de bonne qualité. Un logement est même prévu pour les pièces dans chaque socle.

Quand il se copie lui-même, il arrive à Reiner Knizia de créer de bons jeux. Celui-ci appartient à cette catégorie. Ne le ratez pas !