Color Pop

Souvent, les jeux pour ordinateurs, consoles, téléphones, cafetières électriques et autres tablettes sont inspirés de jeux de société. On assiste aussi parfois au cheminement inverse : un jeu conçu pour une interface vidéo devient un jeu de société. Le phénomène n'est pas nouveau, et il existe même un thème, « jeu vidéo », qui tente de les regrouper sur le site de l'Escale à jeux.

La difficulté est, pour les jeux de rapidité, de restituer la fluidité de l'interface. Dans le cas présent, le pari est de rendre le jeu aussi facile à jouer que sur une machine. Sur un ordinateur ou une console, il suffit en effet de cliquer au bon endroit pour que le jeu soit rangé, prêt à accueillir les participants. Et quand on n'a pas d'ami, le jeu vidéo propose même de les remplacer. Ici, il va falloir ranger un à un les cent pions dans les glissières avant de jouer. Et en plus, il va falloir impérativement trouver des amis pour jouer. Il y a bien une règle pour jouer seul, mais elle n'est guère attrayante à mon goût.

Color Pop souffre donc du même défaut que, par exemple, Lumberjack : la mise en place est parfois plus longue que la partie elle-même. Heureusement, la qualité du matériel est tellement attrayante que cet écueil disparaît vite. Pour profiter au mieux de Color Pop, il est donc préférable d'y jouer à nombreux : la mise en place sera plus rapide.

Color Pop est basé sur le principe de l'objectif secret, domaine dans lequel je suis particulièrement mauvais. Mais je vois tellement de joie dans les yeux de ceux qui me battent, que c'est avec plaisir que je rejoue, encore et encore. Peut-être même, un jour lointain, je gagnerai une partie.

Le prototype, devant son auteur