Notre Dame

Je réserverais Notre Dame aux joueurs aguerris. S'il fallait noter les jeux sur la complexité de leurs mécanismes, Notre Dame figurerait en effet en très bonne place. Non qu'il soit compliqué, mais tout y est important : il faut veiller sans cesse à tout ce qui se passe, car aucune décision n'est anodine.

À l'ouverture de la boîte, on est agréablement séduit par la forme originale du plan de jeu, permettant de jouer à trois, quatre ou cinq autour de la cathédrale.

Notre Dame comporte plusieurs mécanismes intelligents, comme les cartes que l'on transmet à son voisin ou la corruption des édiles permettant d'accomplir les actions. C'est d'ailleurs pourquoi le thème a été placé au Moyen Âge car, de nos jours, la corruption n'existe plus : elle a été remplacée par les liens d'amitié entre décideurs et financiers, ce qui est bien plus sain. 

La beauté des mécanismes n'empêche pas une certaine froideur : on ne joue certainement pas à Notre Dame pour rire et se taper sur les cuisses. Le tout est de le savoir.

La proximité des thèmes et de la date de sortie ont souvent amené à comparer Notre Dame et Les Piliers de la terre. Il s'agit pourtant de deux types de jeux très différents, car contrairement à Notre Dame, on peut facilement jouer aux Les Piliers de la terre avec des joueurs moins aguerris.

2017 : nouvelle édition

La nouvelle édition, à l'occasion du dixième anniversaire, propose 18 nouveaux personnages pour varier encore plus vos parties. Elle marque, avec la nouvelle édition de L’Année du Dragon, le retour des versions françaises des jeux Alea chez Ravensburger.

Dans la même boîte, on trouve aussi quelques cartes qui forment une extension pour Les Châteaux de Bourgogne : « Les Routes commerciales ».