Sankt Petersburg

Sankt Petersburg est d'abord attirant, avec ses illustrations de Doris Matthäus. Quand je pense qu'il y en a qui n'aiment pas ses dessins, je regrette parfois que les châtiments corporels aient été abolis…

Sankt Petersburg est avant tout une réussite marketing. On a repris dans le jeu ce qui a réussi avec Alhambra, San Juan ou d'autres jeux du même type : chacun joue de son côté avec des interactions plutôt faibles, le matériel est soigné, la boîte est dix fois trop grande. En bref un jeu taillé pour gagner des prix !

On dénote bien quelques mécanismes intéressants, dont le jeu par phases avec des décomptes différents à la fin de chacune d'elles. Mais l'ensemble reste assez froid, et le jeu plaira surtout aux calculateurs.

Il s'agit en fait d'un jeu de cartes camouflé en jeu de tablier, pour les amateurs de jeux de gestion et de calcul. On peut aimer les affrontements solitaires, nobles et intellectuels. Je préfère quant à moi les jeux où on a le droit de foutre des peignées aux adversaires.

Pour vous faire une idée, lisez donc la très belle traduction de Rodolphe Pueyo.

Sankt Petersburg est un jeu de Bernd Brunnhofer, sous le pseudonyme de Michael Tummelhofer.