Titre

Mombasa

Auteur Alexander Pfister  
Éditeur Gigamic  Cliquez pour accéder au
site officiel de l’éditeur
Année 2015
Joueurs 2 à 4
Public ados, adultes
Durée 2 h
Caractéristique multiprimé
Mécanismes amélioration de tableau, bourse, spéculation, économie, gestion, recrutement de matériel (deckbuilding)
Thèmes Afrique, colonisation
Emplacement étagères du rayon M
Deutscher Spiele Preis 1er Prix 2016
Intern. Gamers Awards Meilleur jeu multijoueurs 2016
Swiss Gamers Award 2e Prix 2015
Règle du jeu
Ressources


Le jeu sur
BDML


Le jeu sur
BoardGameGeek


Galerie photos sur
BoardGameGeek


Le jeu sur
Jedisjeux


Le jeu sur
Club de La Rochelle


Le jeu sur
Ludo le gars


Le jeu sur
Tric Trac


Le jeu sur
Vin d’jeu
                 

Mombasa s'adresse clairement aux joueurs très chevronnés. N'essayez pas d'initier des néophytes aux jeux de société modernes à l'aide de ce jeu de gestion économique et boursière, vous risqueriez de les effrayer.

Vous êtes des impérialistes qui vont s'enrichir en exploitant les ressources du continent africain. Le thème peut irriter mais il correspond à l'histoire de l'humanité qu'on ne peut nier. Dans le jeu, tout reste politiquement assez correct. On ne parle pas des épisodes les moins glorieux de l'histoire de la colonisation de l'Afrique comme, par exemple, la construction du Chemin de fer Congo-Océan

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, long de 140 km où 17 000 des 127 000 Africains soumis au travail forcé trouvèrent la mort. Mais après tout, quand on joue à Puerto Rico, on ne pense pas à l'esclavage dans les Antilles.

Les gains, calculés à la fin de la partie, se basent sur trois axes : les diamants, les livres de comptes et les actions possédées dans les quatre grandes compagnies coloniales. Il est possible de faire l'impasse sur l'une ou l'autre de ces échelles de gain et de gagner malgré tout la partie. Les mécanismes sont astucieux et souvent innovants. En particulier, la gestion des cartes, qui partent dans des réserves avant de revenir dans la main, est tout à fait intéressante.

Le gagnant de la partie ne l'est pas par hasard. C'est celui qui aura le mieux tiré parti des cartes reçues ou achetées et de la situation des compagnies coloniales. Mais une part non négligeable du désolant mécanisme de « faiseur de roi » peut aussi intervenir. Un joueur qui accroît ou diminue la valeur d'une compagnie dans son propre intérêt augmente ou diminue en même temps la richesse des autres joueurs actionnaires de cette compagnie.

On peut regretter quelques défauts du jeu. Un joueur qui prend du retard au début de la partie ne dispose d'aucun mécanisme lui permettant de revenir. Vu la durée de la partie, il risque de passer une ou deux heures à attendre la fin de la partie sans vraiment trouver de plaisir. Il n'existe ainsi aucune option par défaut permettant d'utiliser ses jetons bonus à moindre profit quand toutes les options intéressantes ont été saisies. Des jeux comme Asara ou Les Voyages de Marco Polo prévoient de telles possibilités mais pas Mombasa. Plus tu perds et plus tu perds !

Vous l'aurez compris, Mombasa s'adresse aux plus chevronnés conscients des défauts du jeu. Préparez-vous à passer quelques heures autour du jeu qui seront réjouissantes… surtout si vous gagnez !

Successeur, semblable

Bibliographie

  • Plato n° 84 Afficher le sommaire
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François Haffner
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18 septembre 2016