Stratopolis

On n'attendait pas Annick Lobet, complice de Roberto Fraga et spécialiste comme lui des jeux déjantés, sur une création aussi sérieuse.

Stratopolis est proposé avec une règle aussi simple qu'efficace. On trouve également quelques variantes, qui ne changent pas le principe du jeu mais permettent de l'adapter aux circonstances : on jouera avec un peu, beaucoup ou pas du tout de hasard.

Stratopolis rappelle Toscana dans son principe. Les deux joueurs construisent ensemble un édifice, chacun cherchant à l'arranger au mieux de ses intérêts. La nouveauté vient ici de la troisième dimension. À la fin de la partie, chacun comptabilise sa meilleure région, en multipliant sa surface par sa hauteur, comme dans Torres. Il s'agit donc de construire en évitant de trop fractionner ses régions, pour leur assurer une plus grande surface. On essayera aussi, si l'adversaire n'est pas trop méchant, de rejoindre des zones séparées. La course au sommet est plus difficile, car on ne peut poser une pièce que sur deux ou trois autres, en respectant une règle : pas de rouge sur du vert, ni de vert sur du rouge.

Le matériel est de grande qualité. On regrette un peu que les pièces ne s'emboîtent pas plus franchement, mais cela ne gêne en rien le jeu.

Stratopolis ne prendra pas la poussière !