Carson City

Carson City emprunte plusieurs de ses mécanismes à des créations récentes. On y envoie ses pions travailler comme dans Caylus, Les Piliers de la terre ou L’Âge de pierre. Carson City ajoute à cela une intelligente gestion des terrains constructibles. Surtout, le jeu est beaucoup plus court et abordable, avec une part de hasard, si on le souhaite (ou si un adversaire l'impose), qui donne pas mal de plaisir au jeu.

Sachant que certains joueurs sont allergiques à la chance, l'auteur a prévu plusieurs variantes qui l'atténue considérablement. La chance vient essentiellement des duels, non obligatoires, mais provoqués par quelques méchants adversaires. Mais le pion qui perd le duel n'a pas tout perdu. D'abord, en revenant dans le jeu du perdant, il accroît sa force pour les éventuels futurs affrontements. Ensuite, il est disponible pour la prochaine phase… sauf s'il n'y a pas de prochaine phase !

L'auteur propose une variante intéressante et pertinente. Le perdant d'un duel décide ce qu'il fait du cow-boy qui vient de perdre : soit il revient normalement dans le jeu, soit il meurt au combat, part dans la réserve générale, mais rapporte du même coup deux points de victoire à son propriétaire.

On sent que le jeu a été longuement peaufiné, car les diverses options sont bien équilibrées. Il n'y a pas de véritable stratégie gagnante à 100%, il faut toujours tenir compte du climat particulier de la partie.

Ajoutez à cela que plusieurs variantes permettent d'adapter le jeu au public, et vous pourrez considérer, comme moi, que Carson City est bien indispensable !

Aux sept personnages de la boîte, vous pouvez ajouter un huitième, l'Indien, offert avec le magazine Plato n° 30.